Des auteurs qui parlent de littérature des Afriques au travers d'un filtre thématique qui aidera à encore mieux savourer la qualité artistique des œuvres.
Le professeur temporaire sera rejoint par deux ou trois bretteurs qui poursuivront la palabre.
Pour finir, les participants auront l'occasion de participer à un échange qui se veut populaire.
Clichés et marginalité de l’écrivain d’ailleurs vu au travers de "Effacement" (Actes Sud) de Percival EVERETT – Par Joss DOSZEN
Le vendredi 23 Aout, accueilli par la librairie Charybde, et pour
clore la série 2013 des rencontres "Universités Populaires des Littératures Africaines", Joss DOSZEN a disséqué un grand
roman de Percival EVERETT et a tenté d’établir une filiation entre le personnage de Thelonius "Monk" ELLISON dans "Effacement" (éd. Actes Sud) et les écrivains de "l’ailleurs" français.
En en appelant, tour à tour, aux positionnements de Marie NDIAYE, Kossi
EFFOUI, à la plume de Mamadou Mahmoud NDONGO, de Paul SMAÏL, de Tanguy
VIEL et autres…, Joss DOSZEN se questionne sur le positionnement de
l’auteur africain (ou pas ?) dans les sphères littéraires occidentales.
Une discussion s’en est suivie en présence de :
Ali CHIBANI,
auteur du recueil poétique "L’expiation des innocents", docteur en
littérature comparée, il collabore au mensuel Le Monde diplomatique, aux
sites web SlateAfrique.com, Tv5 Monde.... Il est aussi co-fondateur du
blog La Plume Francophone.
FRANKITO,
journaliste et romancier, auteur de "Pointe-à-Pitre - Paris" (Ed.
L’harmattan) et de "L’homme pas dieu". Il a été rédacteur en chef du
site Afrik.com.
Réassi OUABONZI
blogueur littéraire (http://gangoueus.blogspot.com/), responsable Rubrique Culture de Terangaweb, en a assuré l’animation.
Dans le cadre de la promotion et la vulgarisation des littératures
des Afriques cette série de rencontres-débats a été lancée pendant l’été
2013 afin de nous permettre d’aborder certains sujets d’intérêt, liés à
l’œuvre littéraire et artistique, au travers du regard d’un auteur
contemporain de talent.
La troisième session avec Sami TCHAK s’est déroulée le 9 aout 2013
sous l’œil bienveillant de la Maison de l’Afrique et avait pour thème "De l’engagement : entre parti pris littéraire et postures d’écrivains".
Sami TCHAK qui s’était déjà fendu d’une communication de très belle facture sur le sujet de l’engagement, publiée sur le site Terangaweb,
et il a répondu de nouveau aux attentes du public avec une réflexion de
très haut niveau dans le cadre de ces Universités Populaires de la
littérature des Afriques.
Sami TCHAK a découpé son propos de façon a, tout d’abord, revenir sur
la notion très tangente d’engagement, avec une assertion qui voudrait
que l’engagement se fit du côté du "bien", bien qui est une valeur très
relative comme en témoigne Sami TCHAK en évoquant tour à tour les images
de Brasillach, Voltaire, De Gaule, etc…
Le parallèle que Sami TCHAK fait entre les écrivains qui se sont
engagés de façon clair et visible comme Mongo BETI ou Wholé SOYINKA mais
aussi, ceux dont l’implication politique dans l’histoire ont semblé
porté à controverse comme Camara LAYE, Gabriela MISTRAL, Pablo NERUDA ou
Henry LOPES, mais dont l’image du monde à travers leur littérature ne
peuvent souffrir de dépréciation.
Sami TCHAK nous invite également à nous interroger sur "s’engager pour qui, s’engager contre qui ?"
dont la réponse n’est pas si évidente.
Et surtout, en revenant sur des écrivains comme Camara LAYE ou des
écrivains engagés plus contemporains comme Patrice NGANANG, Jean-Luc
RAHARIMANANA ou Boris DIOP, Sami TCHAK rappelle que la vraie question
ici n’est pas de se questionner sur leur engagement, mais bien sur les
notions que l’écrivain introduit : la surface de réception et la densité
de réception des œuvres. Les explications de Sami TCHAK (minute 50) à
ce sujet sont magistrales.
Dans la continuité de cette communication, une table ronde animée par Réassi OUABONZI, bloggeur, critique littéraire et animateur de l’émission "Les lectures de GANGOUEUS" a poursuivi la discussion avec comme interlocuteurs :
Tassoum DOUAL ou NODJI, sociologue, artiste peintre
Joseph NDWANIYE, romancier, auteur de "La promesse faite à ma sœur"
(éditions Impressions Nouvelles) et "le muzungu mangeur d’hommes"
(éditions ADEN)
Antonia DAVID, mode designer, créatrice de la marque TISS’AME (tissame.com)
L’échange fut enlevé, les visions différentes se sont exprimées
notamment quand la parole a été ouverte au public présent qui s’est
fortement impliqué dans la discussion, montrant s’il en était besoin, à
quel point cette notion d’engagement de l’artiste, et au-delà, de
l’homme, reste un sujet sensible et d’actualité dans les sphères
africaines.
La vidéo, en qualité HD, est disponible sur Youtube
Note : Cette rencontre faisait suite aux deux premières sessions :
Dans le cadre de la promotion et la vulgarisation des littératures des
Afriques une série de rencontre-débats sera lancée afin de nous
permettre d’encore mieux connaître certaines œuvres majeures au travers
du regard d’un auteur contemporain de talent.
La première session avec Jacques DALODÉ fut belle, inspirée et
inspirante. Nous avons appris à travers six œuvres (Mémoire de Porc-épic
- Alain MABANCKOU, l’enfant noir - Camara LAYE, 13 nouvelles
vaudou-Gary VICTOR, La route de la faim- Ben OKRI, Le pleurer-rire-Henry
LOPES, Très bonnes nouvelles du Bénin- JAcques DALODE) que le mysticisme pouvait s’appréhender par le rêve, la peur, l’affabulation, l’imaginaire, les mathématiques...
Des extraits lus avec la profondeur grave de la voix de Jacques nous a
fait frissonner toute la soirée, pas de peur, non, car la soirée fut
remplie de rires, de sourires et de goûteux petits-fours offerts par
l’exceptionnelle équipe de la Galerie Congo.
Comme l’a souligné le bloggeur Laréus GANGOUEUS :
"Jacques Dalodé a été efficace. Revisitant Camara Laye, il
remarquablement introduit le thème et extrait les cinq approches
mentionnées par Joss. Oui, l’ambiance à la fois lourde (les lectures de
Ben Okri sont tellement chargées de ces ambiances magico-religieuses
pesantes), mais détendue.Pierre Laporte a apporté son cartésianisme
rigoureux, là où Dibakana Mankessi apportait une nuance, assumant son
culte aux ancêtres, sans renoncer à la raison de ces deux
interlocuteurs. Bref. Cette première session fut riche d’enseignements.
Je reste avec la question de l’ancien Gabriel Kinsa "Où allons nous ?"."
Né à Cotonou, et diplômé de l’école des mines et de l’institut
français du pétrole ; la passion d’écrivain de cet ancien ingénieur, a
pris corps sous la forme d’un recueil de nouvelles, "Très bonnes nouvelles du Bénin" (éditions Gallimard, 2011)
Liste des livres utilisés :
L’enfant noir (Camara LAYE)
13 nouvelles Vaudou (Gary VICTOR)
La route de la faim (Ben OKRI)
Mémoires de Porc-épic (Alain MABANCKOU
N’hésitez pas à vous joindre à nous que ce soit physiquement, ce 13
Juillet 2013 à la maison de l’Afrique (7, rue des Carmes, Paris à 15h)
pour la 2nd session autour de "La place de la femme"
proposée par Ralphanie MwanaKongo, soit par Internet en regardant,
diffusant et participant à la promotion des littératures des Afriques.
Dans le cadre de la promotion et la vulgarisation des littératures des
Afriques une série de rencontre-débats a été lancée afin de nous
permettre d’encore mieux connaître certaines œuvres majeures au travers
du regard d’un auteur contemporain de talent.
Ralphanie MWANAKONGO en appelle à d’illustres aînées pour décortiquer
les positions – extrêmement – divergentes dans lesquelles les auteures
placent la femme dans les sociétés qui les voient grandir. En faisant un
parallèle d’une intense pertinence entre l’œuvre de Mariama BA, "Une si longue lettre", et celle de Ken BUGUL, "Riwan ou le chemin de sable", Ralphanie appuiera sa réflexion sur des œuvres littéraires majeures.
Lors de cette Session 2, Ralphanie s’est attelée à la présentation,
rigoureuse et passionnée, des ces deux immenses œuvres, en donnant aux
lecteurs l’envie de les découvrir (ou les redécouvrir).
Dans "Une si longue lettre",
Ralphanie a mis l’accent sur les difficultés de choix de Ramatoulaye,
la chape de plomb de la tradition que fuit Aïssatou, les non-choix des
enfants qui sont donnés en pâture à des hommes faits sous prétexte de
respecte des traditions.
Ken BUGUL, dans son "Riwan ou le chemin de sable",
à l’opposé, exhale la culture qui l’a vu naître. Le personnage de cette
auto-fiction est un être brisé, cassé par la vie et qui s’en retourne
sur ces terres en quête de reconstruction. La rencontre d’avec un homme
illettré mais rempli de sagesse, au mode de vie que d’aucuns jugeraient
"rétrograde", pousse cette femme lettrée, libre de ces choix, à
réfléchir sur la place de la femme dans cet environnement, sur sa place
et, qui l’amène à faire des choix radicaux.
Ralphanie, dans un troisième temps, fait une comparaison des
positions des deux auteures et prend, de façon radicale, parti contre
les positions du personnage de Ken BUGUL tout en comprenant que le
parcours de cette femme - tracé dans les livres "Le Baobab fou" et "Cendres et braises"
- soit la résultante de ses choix. Ralphanie insiste sur le fait que
"Riwan ou le chemin de sable" se doit d’être lu en ayant en tête les
deux précédents ouvrages de Ken Bugul pour mieux prendre en compte la
force de ce roman mais, la jeune auteure est sans ambiguïté charmée par
la force du féminisme de Mariama BA et sa dénonciation d’une société
machiste contre laquelle la femme se bat.
la table ronde
La rencontre s’est poursuivi dans une discussion longue et intéressante entre Liss KIHINDOU auteure, entre autre, du récent "Chêne de Bambou" (éditions ANIBWE) et de Touhfat MOUHTARE, chroniqueuse et auteure de "Âmes suspendues" (éditions CŒLACANTHES), conduit par Joss DOSZEN, chroniqueur littéraire, auteur, entre autre également, du "Le Clan Boboto",
qui a tenté de passer les plats aux femmes sans imposer une vision
masculine. Vision masculine qui a fini par essaimer avec l’intervention
des participants présents dans la salle qui ont apporter du sel à
l’échange.
Ralphanie MWANA KONGO est chroniqueuse littéraire et une romancière, auteure de "La boue de Saint-Pierre" (éditions l’Harmattan, 2013).
Joss DOSZEN et l'association Kamitius vous invitent à participer aux
Universités Populaires des littératures des Afriques
Librement inspiré de l'initiation de Michel ONFRAY
à Caen, et voulant remettre les arts de l'écrit entre les mains du plus
grand nombre, le sortir de élitisme qui lui fait du tort, des auteurs
viendront parler de littérature des Afriques au
travers d'un filtre thématique qui aidera à mieux savourer la
qualité
artistique des œuvres.
A tour de rôle, pour quatre sessions, ils profiteront
de l'été pour se transformer en professeurs qui, de façon magistrale, nous
entretiendront sur les livres.
Un Exposé n'étant rien sans des
regards additionnels, le professeur temporaire sera rejoint par deux ou trois
bretteurs qui poursuivront la palabre, sur le thème, autour d'une table ronde
de chevaliers parlants.
Pour finir, les participants –
étudiants temporaires – auront l'occasion de participer à un échange qui se
veut participatif et populaire.
Pour la session 2013, Joss DOSZEN s'est entouré de professeurs - temporaires - de grande valeur:
Jacques DALODE
Auteur de "Très bonnes nouvelles du Benin" (éditions
Gallimard, 2011)
Ralphanie MWANA KONGO
Auteure
de "La boue de Saint-Pierre" (éditions l'Harmattan, 2013)
Sami
TCHAK
Auteur de (non
exhaustif)"Place des Fêtes" (Gallimard), "Filles de
Mexico" (Mercure),et "Al Capone le Malien"(Mercure), etc…
Ainsi que de nombreux débatteurs qui participeront aux tables rondes thématiques.
2013 verra quatre sessions de partage à raison de deux en Juillet et deux en Aout.
Doszen n’est qu’une illusion; Doszen n’est que
le prétexte d’un conteur qui se veut le fruit de l’Afrique et d’un zeste
d’occident, ce qui fait de lui un des nouveaux visages qu’a engendré la
mondialisation ; un parmi des millions.
Doszen n’est que le prétexte d’un conteur
auto-éditeur qui veut faire parler cette frange de nouveaux africains ;
ceux qui ont les pieds enracinés en Afrique et le cœur qui voyage aux
quatre coins du monde.
Doszen n’est pas un écrivain, c’est le pipeline par lequel unhommeveut
délivrer des histoires de vie par tonnes, des mètres cubes de parcours
personnels, des barils de fantasmes modernes. Doszen n’est là que pour
vous transmettre des phrases, des mots, des lettres ; par n’importe quel
prétexte.